
Cette cabine de tracteur trônait sur le stand d'un sous-traitant Turc. Je lui trouvais un côté artistique. Ca m'a donné une idée de projet. Enfin, ce n'est pas demain à l'aube que je ferai une deuxième expo...
3 faits marquants de ce salon:
1) Il y avait du monde. L'an dernier, le vendredi, à 14h, les exposants pliaient bagage et le chariot-élevateur chargé de démonter les stands klaxonnait dans mon dos! Là, quand j'ai repris la navette, à 16h, les chars étaient alignés derrière le hall et personne n'y touchait.
Plus sérieusement, par rapport au forum de l'électronique, il y avait de l'activité.
2) Les étrangers. Ils occupaient un bon tiers du hall: Espagne (pays invité), mais aussi Algérie, Belgique, Inde, Maroc, Pologne, Portugal, Roumanie, Serbie, Slovénie, Taïwan, Thaïlande, Tunisie, Turquie... Les exposants d'Europe occidentale (Belgique, Espagne et Portugal) proposaient des prestations allants jusqu'à l'assemblage final d'appareils électroniques. Chez les autres, c'était du basique: bruts de fonderies non-ébavurés, décolletage, pièces plastiques... La cabine de tracteur Turque étant l'exception qui confirmait la règle. Ca ne donnait pas envie de bosser avec eux. Les sous-traitants Algériens et Serbe? Impossible de la juger: ils n'exposaient rien! Mention spéciale de l'humour involontaire pour un exposant Thaïlandais, qui se sert de son expérience dans le tuning de Tuk-Tuk (scooter-taxi à 3 roues) pour proposer ses services dans les pièces métalliques. Et les Chinois? Ils sont toujours plus nombreux. Mais avec une approche trop amateur: des stands de 6m² alignés et qui proposaient surtout des pièces automobiles (ce qui n'est pas la spécialité du Midest.) Evidemment, il y avait un exposant attrape-nigauds: un portail B to B. Sauf qu'il existe déjà le très complet Ali Baba et qu'on ne peut pas être spécialiste en tout, à l'échelle de la Chine!
3) Les jeunes demandeurs d'emploi. Sans doute des LEP venus des lycées du coin. J'en ai vu quelques uns. Il y avait d'un côté des jeunes filles qui arpentaient les allées en tailleur, CV sous le bras. De l'autre, des mecs en casquette, qui se baladaient par groupe de 3, 4, mains dans les poches. Le problème, c'est que la plupart des exposants Français sont des PME de province. Ces jeunes ne vont pas accepter un stage ou un job à Trou-perdu-au-fin-fond-de-la-Cambrousse! Au moins, les filles présentent bien et les responsables des stands vont leur dire poliment "non". Par contre, s'ils voient débarquer 3 jeunes à casquette, ils auraient plutôt tendance à appeller les vigiles... Ce qui est navrant, c'est que si ces jeunes sont là, c'est parce que le LEP a du recevoir des invitations. Or, les profs et les CPE ont une méconnaissance totale du monde extra-scolaire et ils ont du dire: "Regardez, les gars, je suis sur que vous allez trouver un stage ou un emploi au Midest!" (Alors qu'en théorie, les LEP sont justement censés être calibrées pour former des pros.) Ici, les jeunes vont se prendre plein de "non" plus ou moins agressifs et ensuite, ils seront découragés. Surtout les jeunes à casquette... Vendredi, je n'ai pas vu de profs de technique. Eux aussi, on les repère facilement: 40 voir 50 ans, jeans, veste en velours avec les pièces en skaï sur les manches et surtout, cet air de gamin à Disneyland face à la moindre machine de démo...
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